Association contre l'heure d'été double, pour la réduction des avancements de l'heure légale
Association contre l'heure d'été double, pour la
réduction des avancements de l'heure légale
Communiqué de presse - 15 mars 2004
L'heure d'été double aggrave les effets de la canicule : pour notre santé et pour l'environnement, choisissons les lampes économes
Il est évident que la canicule et l'heure d'été renforcent chacune les inconvénients de l'autre. La chaleur de fin d'après-midi, retardée par l'heure avancée d'été, devient très forte à cause de la canicule : elle rend difficile pour tout un chacun l'endormissement avant des heures tardives. De plus, l'heure avancée accroit fortement la consommation des véhicules pour leur climatisation, ce qui entraine une élévation des pics d'ozone (qui ont souvent atteint et dépassé les niveaux d'alerte cet été dans de nombreuses villes). Pour les personnes dépendantes, l'heure doublement avancée d'été fait que leurs aides les abandonnent quand la soirée vient à peine de commencer : ainsi, elles manquent de secours, notamment pour boire et se rafraichir, pendant de longues heures encore très chaudes (en France, 19 heures légales « d'été » correspondent à peu près à 17 heures solaires).La climatisation des logements ne peut pas être le seul remède à la canicule. Afin de prévenir ces problèmes susceptibles de revenir l'été prochain et les étés suivants, il est important de remplacer les lampes incandescentes classiques par des lampes économes fluocompactes, qui consomment peu, précisément parce qu'elles dégagent peu de chaleur ! Elles constituent une climatisation passive et diminuent le cout énergétique de la climatisation active là où elle se trouve installée. Quant aux lampes halogènes qui chauffent beaucoup trop, elles sont définitivement à proscrire.
L'Association contre l'heure d'été double (ACHED) rappelle que les lampes économes fluocompactes ont été recommandées par Mme BACHELOT et Mme FONTAINE pendant l'été 2003. Elles entrainent des économies d'éclairage très supérieures à celles liées à l'heure avancée (approximativement sept fois supérieures au scénario « heure d'été + parc de lampes incandescentes classiques »), et cela, sans les effets pervers énergétiques importants de l'heure d'été (bien étudiés en Allemagne pour le chauffage, et en Belgique pour le trafic).
L'ACHED signale au gouvernement français que l'heure avancée d'été n'est pas intéressante en cas d'utilisation généralisée des lampes à faible consommation. En effet, les économies liées à la réduction d'une heure en cas d'utilisation de ces lampes représentent très peu d'énergie, beaucoup moins que les surconsommations entrainées par l'avancement de l'heure sur le trafic routier et sur le chauffage (lors des semaines proches des changements d'heure).
L'association rappelle à cette occasion que l'opinion française est majoritairement défavorable au système actuel « TUC + 1 — TUC + 2 ». Le gouvernement ne peut pas refuser indéfiniment d'entendre la voix du bon sens : il doit remplacer d'urgence ce système très avancé par le système TUC « hiver » — TUC + 1 « été » ou mieux encore par TUC + 1 toute l'année. En effet, l'heure d'été « reste une option des pays membres » d'après les dernières déclarations du Conseil de l'UE.
Contact presse
Éléonore GABARAIN, présidente de l'association