Association contre l'heure d'été double, pour la
réduction des avancements de l'heure légale
Communiqué de presse - octobre 2006
En mars 2006, le système "heure d'été" actuel a eu 30 ans en France. Trois décennies qui n'ont pas vu la concrétisation des prétendus avantages du système, considéré dans sa globalité.
En matière d'énergie, le bilan total a été contesté dès 1991 par la Commission européenne et plusieurs pays européens.
En
matière de loisirs, les avantages ont
été relativisés en France, notamment
par le rapport de Madame Ségolène ROYAL en 1991.
Au niveau communautaire, le dernier rapport d'expert
commandé par la Commission a noté l'absence d'une
évaluation quantitative dans ce domaine des loisirs.
A ce sujet, l'association "Contre l'heure d'été
double" (ACHED) signale la nécessité de
considérer séparement les jours ouvrables de la
période "heure d'été" et les
journées non travaillées (week-ends, jours
fériés, congés), car les effets ne
sont pas les mêmes dans ces deux types de journées
:
- En journée non travaillée (81 jours de la
période "heure d'été"), quand on peut
bénéficierer librement de la lumière
naturelle, l'heure légale avancée apporte
essentiellement des effets pervers pour le temps des loisirs : besoin
de récupérer le sommeil perdu,
fraîcheur des matinées, retard des sorties de
l'après-midi en raison du décalage de la pointe
de température, spectacles de nuit plus tardifs ou
perturbés, etc.
- En jour ouvrable (217 - 81 = 136 jours de la période
"heure d'été"), une partie de la population peut
trouver un avantage dans le retard de l'obscurité
à la sortie du travail. C'est seulement une fraction de la
population laborieuse, celle qui n'est pas fatiguée par
l'heure d'été, c'est-à-dire au maximum
la moitié de la population du pays.
Ainsi, le "poids" des effets pervers liés à
l'heure d'été en matière de loisirs
correspond, en unités "personne x jour", à 81 x P
(P étant la population du pays). Il est donc
supérieur au "poids" des avantages dans ce secteur
(correspondant à 136 x1/2 x P = 68 P ).
La
Commission européenne a proposé aux pays de
l'Union d'élaborer un nouveau rapport à partir
des communications devant lui parvenir pour la fin avril 2007.
L'ACHED rappelle aussi aux responsables français et
européens la nécessité d'utiliser
davantage les lampes économes pour de vraies
économies d'éclairage (comme le recommande
l'américain Al GORE).
L'UE doit mieux évaluer le résultat de l'heure
d'été: impacts sur la santé,
l'énergie, l'environnement, les transports et la
sécurité routière, impact quantitatif
sur les loisirs, effets sur le travail. A ce sujet, l'ACHED
dénonce le peu d'importance donnée aux
difficultés pour le travail, dont le surcroît de
fatigue et de pénibilité,
dénoncées par diverses professions comme
conséquences de l'heure d'été. Ces
difficultés ont été bien
relevées en France par deux rapports parlementaires (celui
de F.M. GONNOT et celui de P. FRANÇOIS).
N.B. Afin de simplifier, nous n'avons pas pris en compte les effets plutôt pervers pour la population non travailleuse (dont les seniors) en jours ouvrables. Ainsi notre évaluation du "bilan loisirs" est prudente...
Site d'information de l'ACHED : www.heure-ete.net
Contact presse
Éléonore GABARAIN, présidente de l'association