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Association contre l'heure d'été double, pour la réduction des avancements de l'heure légale

Communiqué de presse - mars 2012

Heure d'été : le gouvernement ne justifie pas sa position pour son maintien

2012 sera l'année " du vieillissement actif et de la solidarité intergénérationnelle ". Notre gouvernement aurait-il mis un point d'orgueil pour maintenir un système qui a fait de notre pays le champion du monde de la consommation de psychotropes et de somnifères, regrettable surtout chez le troisième âge ?
Notre association, l'ACHED, a écrit fin 2011 à Mme KOSZIUSKO-MORISET, alors Ministre de l'Ecologie et du Développement durable, des Transports et du Logement, en lui demandant d'expliquer pourquoi ses services jugeaient " non-significatives " diverses études scientifiques récentes concernant les effets d'une heure avancée d'été. En effet, l'ACHED a envoyé à ce ministère les résultats de travaux réalisés sur des nombres importants d'années et sur de vastes populations, et dont les auteurs ont mis en évidence des conséquences liées au manque de sommeil (voir les pièces jointes n°s1, 2 et 3):
- aux Etats-Unis d'Amérique, l'élévation du nombre et de la gravité d'accidents du travail (BARNES et al.),
- au Canada, l'augmentation du nombre des accidents de la circulation (COREN),
- en Suède, l'augmentation du nombre des crises cardiaques (JANSZKY et al.).
La Ministre a annoncé par écrit une réponse détaillée à notre lettre, qu'elle a reçue le 5 décembre et sans doute transmise à ses collaborateurs, mais celle-ci ne nous est pas encore parvenue, presque trois mois plus tard.

Côté énergie, l'ADEME sous-estime les surconsommations induites par l'heure avancée. Pourtant, quand on examine l'ensemble des études réalisées dans les quinze dernières années sur le bilan énergétique de l'heure d'été, on constate que celles signalant un effet énergétique négatif, ou nul, de l'heure d'été sont nettement plus nombreuses que celles concluant à un effet positif d'économie globale d'énergie (voir le tableau joint au communiqué, PJ n°4).
L'ADEME sous-estime aussi la nette diminution qui frappe les économies d'éclairage liées à l'heure d'été (au maximum une heure de consommation par jour, c'est-à-dire la dernière heure de lumière artificiellement retardée), diminution qui se manifeste évidemment à cause de la généralisation des lampes économes.
La même ADEME défend une fois de plus l'heure d'été en surestimant son influence sur la modération de la crête de consommation du soir, située autour de 19 heures. Car elle oublie alors que cet effet est de plus en plus tardif entre le début du printemps et le début de l'été, se situant rapidement après la pointe en question. Si ensuite cet effet de l'heure d'été devient de moins en moins tardif, il reste longtemps postérieur à la crête de consommation du soir.

Des choses sont pourtant en train de changer. Ainsi, l'Académie de Médecine ne soutient plus la thèse du Pr. REINBERG, chronobiologiste, connu pour confondre " heure d'été " et " jet-lag ". Voir à ce sujet la récente lettre (PJ n°5) de l'Académie, elle qui avait soutenu M. REINBERG à l'occasion du rapport de Mme Ségolène ROYAL.
L'ACHED a demandé à Monsieur François FILLON l'abandon du système de changements d'heure avec maintien toute l'année de l'heure d'hiver actuelle, qui fut l'heure avancée d'été de la France entre les deux grandes guerres. En effet, une heure d'avance par rapport à l'heure du fuseau géographique est le maximum acceptable pour un pays comme la France, située en grande partie dans la moitié Est de son fuseau géographique.
En Fédération de Russie, qui a arrêté les changements d'heure, on enregistre maintenant une protestation importante suite à l'extension de l'heure d'été à toute l'année, car la région de Moscou, située à l'Ouest de sa " zone de temps ", subit depuis octobre 2011, hiver comme été, une heure et demie d'avance par rapport à son heure solaire.


Pièces jointes :

 

 

 

Tableau figurant dans le document de "Énergies de demain" réalisé pour l'ADEME (ci-dessous)

 

 

 

 

 


Contact presse

Éléonore GABARAIN, présidente de l'association
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